Dijon - Eglise Notre-Dame
Dimanche 13 août 2017. En s'enfonçant au coeur du Dijon médiéval, impossible de passer à côté de l'église Notre-Dame***. Elle est considérée comme un chef-d'œuvre d'architecture gothique du XIIIe siècle, située au cœur du secteur sauvegardé de Dijon, inscrit depuis le 4 juillet 2015 au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Construite au XIIIe siècle, cette église Notre-Dame est non seulement la doyenne des églises de Dijon, mais sans doute la plus aimée des habitants de la cité. Sa façade est véritablement remarquable avec toute sa série de gargouilles surmontées par le célèbre Jacquemart, son horloge qui tape mécaniquement toutes les heures depuis 1383, tirant avec philosophie sur sa bouffarde, provenant du beffroi de Courtrai. Depuis, Jacquemart a été doté d'une femme, Jacqueline, et de deux enfants; Jacquelinet et Jacquelinette qui sonnent les demi-heures et les quarts...

L'église a été édifiée au milieu d'un quartier très populaire, dans un espace restreint, ce qui a contraint ses maîtres d'oeuvre à une jolie prouesse technique pour obtenir la légèreté et l'impression d'ampleur que l'on ressent une fois à l'intérieur.

A la droite de l'autel se trouve une des plus anciennes statues de Vierge de France, vraisemblablement datant du XIe siècle. Les Dijonais ont pour cette vierge en bois une dévotion particulière

Dans le bras nord du transept, sept vitraux originaux sont conservés. Ils sont vieux de plus de 700 ans ! Enfin, on peut y voir aussi une tapisserie des Gobelins illustrant l'évacuation inespérée de l'ennemi en 1513 et 1944.

Plusieurs historiens d'art ont signalé l'originalité de la façade occidentale. D'une planéité singulière, elle est en effet unique dans l'architecture gothique française. Elle constitue une sorte d'écran qui masque les dispositions intérieures de l'église. Cette façade compte trois niveaux d'élévation, dont le premier comporte trois grandes arcades, formant l'entrée d'un porche, dont les voûtes sont soutenues par deux rangs de piliers. Ce porche précède les trois portes de l'église, dont les voussures, le tympan et les ébrasements étaient ornés de statues et de sculptures, détruites en janvier 1794. Au-dessus de ces arcades, la façade s'orne de deux galeries d'arcatures superposées, reposant chacune sur dix-sept colonnettes d'un seul morceau, couronnées d'un chapiteau, et soulignées par trois bandeaux ornés de fausses gargouilles alternant avec des métopes. Quant aux 51 gargouilles de la façade occidentales, celles-ci sont seulement décoratives, car elles n'évacuent pas l'eau de pluie. Elles représentent des êtres humains, des animaux et des monstres, ont été réalisées de 1880 à 1882, lors de la restauration de l'église.

Enfin, à l'extérieur de Notre-Dame, il ne faut surtout pas manquer la fameuse chouette, usée par le temps et les hommes, sculptée à l'angle d'un contrefort de l'église, face à la plaque n°9 au sol. Cette chouette fétiche est, paraît-il, la gardienne de tous les voeux et secrets des Dijonnais. Pour cela, il faut la caresser de la main gauche... Celle du coeur.


Dijon - Autour de la vieille ville médiévale
Dijon - Rue de la chouette et rue des Forges
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